Rome, 2 janv. (LaPresse) – "Mohammad Abedini Najafabadi est un individu dangereux et doit rester en détention." C’est ce qu’écrivent les enquêteurs du département de Justice des États-Unis aux juges de la cinquième section pénale de la cour d’appel de Milan, qui devront décider la semaine prochaine de l’arrestation (et de l’éventuelle extradition vers les États-Unis) du citoyen iranien arrêté à l’aéroport de Malpensa, à Milan, le 16 décembre 2024, trois jours avant l’arrestation de Cecilia Sala à Téhéran. Demain, le procureur général de la cour d’appel devra donner son avis. Les États-Unis ont demandé aux autorités judiciaires italiennes l’extradition d’Abedini, accusé de complot pour avoir exporté des composants électroniques des États-Unis vers l’Iran, en violation des lois américaines sur les exportations et en contournant les sanctions internationales imposées à l’Iran. Après avoir été transféré dans trois prisons différentes, le parquet de Milan a ouvert un dossier sans suspects ni chefs d’accusation pour vérifier et clarifier les modalités d’arrestation par la police des frontières de Malpensa et la section antiterroriste de la Digos de Milan. Accusé d’avoir transmis des informations stratégiques aux Gardiens de la Révolution, les téléphones et dispositifs informatiques d’Abedini ont été saisis. Contacté par LaPresse, l’avocat de la défense d’Abedini, Alfredo de Francesco, a expliqué que la demande d’assouplissement des mesures concernait le risque de fuite. Pour les crimes reprochés à Abedini, la peine de mort n’est pas prévue aux États-Unis.
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