Naples, 11 février (LaPresse) – L'Italie se classe 52e au monde et 19e parmi les 27 pays de l'Union européenne dans le classement de l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) établi par Transparency International.
"Dans une tendance générale à la hausse, avec une augmentation de +14 points depuis 2012, l'IPC 2024 marque cependant la première baisse pour l'Italie (-2)", souligne Transparency International.
Au cours des 13 dernières années, Transparency met en avant que "le système national a initié des changements positifs en matière de lutte contre la corruption. Ce progrès est également le fruit des mesures anti-corruption adoptées au cours de la dernière décennie, notamment les réglementations sur le whistleblowing et les marchés publics. De plus, le rôle de l'Autorité Nationale Anticorruption (ANAC) s'est renforcé ces dernières années, en améliorant la réglementation des marchés publics et en créant une base de données publique qui représente un exemple régional de regain de confiance dans les systèmes de transparence."
Cependant, "les réformes récentes et certaines questions non résolues affaiblissent les progrès dans la lutte contre la corruption. Certaines préoccupations persistantes continuent d'avoir un impact négatif sur l'efficacité du système de prévention de la corruption dans le secteur public, notamment l'absence de réglementation sur les conflits d'intérêts entre secteurs public et privé, ainsi que l'absence d'une législation encadrant le lobbying."
En matière de lutte contre le blanchiment d'argent, l'Italie "fait partie des derniers pays à avoir mis en place le Registre des bénéficiaires effectifs, avant d'en reporter l'application, ce qui pourrait nuire à l'efficacité des mesures anti-blanchiment. De plus, l'Italie n'a pas soutenu la Directive européenne anti-corruption, la Commission des politiques de l'UE de la Chambre des députés ayant exprimé un avis négatif sur la proposition en juillet 2023."