Cité du Vatican (Vatican), 10 mars (LaPresse) – « Nous suivons avec une attention anxieuse ce qui se passe en Ukraine, soumise à des bombardements et à des attaques systématiques. Chaque jour, les sirènes interrompent les nuits que nous voudrions calmes pour tous, en particulier pour les enfants et les malades, dont beaucoup sont blessés et mutilés. Nous regardons avec attention et espoir le possible dialogue entre l'Ukraine et la Russie, tout en espérant que cela puisse marquer une nouvelle saison pour tous ces pays – y compris les États-Unis, l'Europe et la Chine – qui, à divers titres, sont impliqués dans la recherche de la paix. Enfin, des pas sont faits pour la paix. Celle-ci a besoin de dialogue, comme l'a toujours demandé le pape François avec une insistance émouvante ». C'est ce qu'a déclaré le président de la CEI, le cardinal Matteo Zuppi, en introduisant les travaux du Conseil épiscopal permanent qui débutent aujourd'hui à Rome. « Le dialogue entre les gouvernements a été trop méprisé – ajoute Mgr Zuppi -, tandis que les lieux de rencontre internationaux ont été vidés de leur sens et de leur prestige, à commencer par l'ONU. La parole est décisive. Le langage, tant international que de communication, est devenu très dur, agressif, visant à frapper ou à discréditer plutôt qu'à créer les bases du dialogue. Des mots comme des armes et des mots sans ou avec peu de vérité ». Zuppi souligne ensuite qu'il est nécessaire de « vaincre la babélisation des langues, fruit de l'égocentrisme national, personnel et de groupe », car cela a mis le dialogue en crise.

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