Milan, 8 avril (LaPresse) – La Police postale italienne a ouvert une enquête après la découverte que les numéros de téléphone personnels de hauts responsables de l'État sont accessibles en ligne pour 50 euros. L’affaire a été révélée par Il Fatto Quotidiano après les découvertes de l’expert en informatique Andrea Mavilla. D’après l’article, figurent parmi les données "le numéro de portable du président de la République Sergio Mattarella" – non pas celui institutionnel, mais celui qu’il utilise pour ses contacts privés, avec ses amis et sa famille. Pour une cinquantaine d’euros, il serait également possible d’obtenir "le numéro de la Première ministre Giorgia Meloni", ainsi que ceux du ministre de la Défense Guido Crosetto et du ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi. Le journal souligne que ces données ne sont même pas hébergées sur le dark web, ni sur des sites cachés : "tout se passe à la lumière du jour". Le mécanisme passe par des plateformes dites de génération de leads. Le Fatto ne révèle pas leurs noms, mais précise : "Nous en avons trouvé au moins huit, et testé trois en profondeur. Elles sont basées en Russie, en Israël et aux États-Unis." Sur la base des révélations de Mavilla, la police postale mène des vérifications "pour contrôler la diffusion des informations personnelles en ligne et la légalité de la possession de telles données."

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