Milan, 13 mai (LaPresse) – « Au début, aucun de nous n’avait d’idées claires. Il y avait le désir commun de poursuivre le chemin tracé par le pape François — une vision du monde. Mais il est vrai que beaucoup d’entre nous ne se connaissaient pas : certains venaient d’être nommés, d’autres arrivaient de régions très éloignées. Il a été difficile de discerner ce qui était vraiment le mieux pour l’Église. Ensuite, même en peu de temps, le processus a mûri dans un climat de sérénité et d’unité », a déclaré le cardinal Baldassare Reina dans une interview à La Repubblica.

Reina affirme qu’il n’y a eu « aucune division » lors du conclave qui a élu le pape Léon XIV. Il avait connu Prevost « à l’occasion de diverses fonctions institutionnelles. Ce qui m’a frappé, c’est sa discrétion, sa délicatesse et son attention. C’est un homme d’écoute, qui communique avec profondeur et retenue. »

« Le pape François lui avait confié la direction de l’un des dicastères les plus importants — celui chargé de la nomination des évêques dans le monde entier. Un rôle qui exige équilibre, écoute et décisions réfléchies. Des qualités qu’il possède pleinement, à mon avis. »

« Le pape est bien sûr appelé à décider, mais c’est très différent de le faire avec les autres. Je pense qu’il a cette disposition profondément ancrée », a-t-il ajouté.

« Plutôt que de véritables divisions » au sein de la Curie, Reina parle de « sensibilités différentes. La tâche du Souverain Pontife est de les accueillir et de les harmoniser, en trouvant un équilibre qui préserve l’unité de l’Église. »

Léon XIV « a participé activement au Synode, et je ne pense pas qu’il aura des difficultés à s’inscrire dans la continuité du pape François. »

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