Milan, 24 mai (LaPresse) – « Nous essayons de travailler depuis le début de la guerre. Mais cela ne signifie pas que nous pouvons faire un travail très concret quand il n'y a pas de base solide à laquelle se raccrocher. Car le Vatican n'est pas une force militaire ou économique ». C'est ce qu'a déclaré l'archevêque Vilsvaldas Kulbokas, nonce apostolique en Ukraine, dans une interview accordée au Corriere della Sera. Selon lui, les propos de Lavrov, qui estime qu'il « n'est pas élégant » de tenir des pourparlers au Vatican, signifient que « la proposition lancée par le président Trump n'avait pas été convenue avec les parties ».Les négociations peuvent être menées dans le secret jusqu'à leur aboutissement ou sous les feux des projecteurs, en mobilisant l'attention mondiale, puis en voyant si l'événement aura lieu, affirme-t-il. Il ne suffit certainement pas que le président Trump dise oui aux négociations et que le président Zelensky accepte de négocier pour que la paix soit rétablie. Il faut que Poutine le fasse aussi. Et pour l'instant, je ne suis pas sûr qu'il acceptera ». Le risque est « de penser que tout ira bien et que la paix est déjà faite, ce qui nous incite à nous détendre, à cesser de préparer le terrain pour d'autres solutions éventuelles si les négociations échouent. Et on perd du temps. Un temps précieux ».
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