Cité du Vatican (Vatican), 27 mai (LaPresse) – En matière d'emploi, « l'un des chiffres les plus inquiétants qui ressortent du dernier rapport annuel de l'Istat, publié le 21 mai dernier, concerne le travail précaire, de plus en plus répandu, à tel point que plus de 23 % de la population est exposée au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale. En résumé, travailler aujourd'hui ne suffit plus pour se dire à l'abri de la pauvreté. Tout cela se fait au détriment des familles et, par ricochet, de l'accès aux soins de santé, des possibilités d'études, de la capacité à faire face aux dépenses ordinaires et extraordinaires. Le travail précaire accroît les inégalités entre les sexes, les inégalités territoriales et intergénérationnelles, et aggrave encore le problème dramatique du logement ». C'est ce qu'a déclaré le président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Matteo Maria Zuppi, lors de l'introduction du Conseil permanent de la CEI. « Il faut des politiques du travail courageuses, a souligné Mgr Zuppi, qui sachent concilier la nécessité de salaires justes et d'une production conforme à l'enseignement de la doctrine sociale de l'Église. Sans travail, il n'y a pas de respect de la dignité. En marge, nous ne pouvons manquer de réaffirmer que la production industrielle qui veut reconvertir en armes certaines des entreprises en crise n'est bonne ni pour notre économie ni pour le monde ».