Rome, 25 juin. (LaPresse) – « Je suis innocent, je veux d'abord parler à mon avocat et au consulat américain ». Telle a été la déclaration spontanée de Francis Kaufamann, alias Rexal Ford, aux procureurs de Rome, qui l'ont entendu par vidéoconférence depuis la prison de Larissa, en Grèce, où il est détenu. Kaufmann a exercé son droit de garder le silence. L'homme, accusé du double meurtre d'Anastasia Trofimova et de sa fille Andromeda, a choisi de ne pas répondre aux questions lors de l'acte d'instruction mené dans le cadre d'un mandat d'enquête européen, en présence également d'un juge d'instruction grec. Dans le même temps, la décision de la Cour d'appel de Larissa sur la demande d'extradition présentée par les autorités italiennes est attendue demain. Selon les reconstitutions de l'enquête, Kaufmann vivait depuis environ deux semaines avec Anastasia, 28 ans, et la petite Andromeda, âgée de seulement 11 mois, dans un lit caché parmi les lauriers roses de la Villa Pamphili, à Rome. Chaque jour, ils sortaient du parc pour se laver et chercher de la nourriture près du marché de San Silverio. Pour le parquet de Rome, il s'agit d'un double homicide aggravé. Parmi les principaux éléments recueillis par les enquêteurs figurent les relevés téléphoniques, les cellules et les images de vidéosurveillance. Les premiers soupçons apparaissent entre le 3 et le 4 juin : à ce moment-là, le téléphone de Kaufmann s'éteint soudainement, tandis que la présence d'Anastasia semble s'évanouir dans le néant. Quelques heures auparavant, Kaufmann avait été impliqué dans une dispute à l'intérieur du Starbucks de la place San Silvestro.