Milan, 25 juin (LaPresse) – « Un homme de 22 ans, ressortissant non communautaire, s’est pendu lundi matin dans la prison milanaise de San Vittore. Immédiatement secouru, il a été transporté à l’hôpital dans un état désespéré. Il est décédé hier soir. Il s’agit du 36e suicide d’un détenu depuis le début de l’année, auxquels il faut ajouter deux agents, victimes d’une peine de mort de fait qui frappe au hasard, indépendamment du crime commis ou même du fait d’être au service de l’État. Les détenus et les agents sont unis par le piétinement persistant de l’état de droit, qui inflige aux premiers des conditions de détention largement illégales et souvent inhumaines, et aux seconds des conditions de travail indignes d’une république qui fonde sa démocratie sur le travail », déclare Gennarino De Fazio, secrétaire général de la Uilpa Police pénitentiaire. « 16 000 détenus au-delà de la capacité maximale des prisons et 18 000 agents manquants dans la police pénitentiaire, de plus en plus affaiblie dans les prisons en raison des affectations massives et inopportunes d’agents à des bureaux ministériels et extrapenitentiaires, exigent des interventions tangibles et immédiates. La situation est explosive et ne cesse de se détériorer », conclut De Fazio.
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