Rome, 16 juillet. (LaPresse) – Dans le cadre des enquêtes menées par le parquet de Rome et sous la coordination de la Direction nationale antimafia et antiterrorisme, la police postale a mené à bien d'importantes activités d'enquête dans le cadre de l'opération « Eastwood » contre le groupe de hackers pro-russe connu sous le nom de « NoName057 », parallèlement à des activités similaires en Allemagne, aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Suisse, en Suède, en France et en Espagne. Depuis mars 2022, le groupe « NONAME » a mené des milliers d'attaques contre des sites gouvernementaux, des administrations publiques, des infrastructures de transport public, des établissements bancaires, des établissements de santé et des télécommunications dans plusieurs pays européens. Les enquêtes, coordonnées au niveau international par Eurojust et Europol, ont permis d'identifier de nombreux membres du groupe, dévoilant ainsi l'identité des personnes qui se cachaient derrière les serveurs distants, les comptes Telegram et les paiements en cryptomonnaie liés au groupe de hackers. Cinq mandats d'arrêt internationaux ont été émis à l'encontre de cinq ressortissants russes, dont deux sont considérés comme les chefs de l'organisation. Plus de 600 serveurs dans différents pays ont été désactivés et en partie saisis, car ils constituaient l'infrastructure criminelle à partir de laquelle les attaques étaient lancées. NONAME recrutait des sympathisants, distribuait des listes de cibles occidentales à attaquer et revendiquait ensuite les attaques via ses propres canaux Telegram anonymes. Avec le canal DDosia Project, NONAME mettait à disposition un logiciel permettant d'entrer et d'opérer au sein du groupe. L'infrastructure criminelle s'est avérée articulée autour d'un niveau central de commandement et de contrôle situé dans la Fédération de Russie, de serveurs intermédiaires dédiés à l'anonymisation du signal et à la dispersion des traces, puis de milliers d'ordinateurs mis à la disposition de NONAME par ses adhérents pour les attaques.
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