Enquête urbanistique, la procure se penche sur des fonds étrangers : des dizaines de nouvelles plaintes

Milan, 29 juillet (LaPresse) L'enquête du parquet de Milan sur l'urbanisme et le prétendu « système immobilier dévié » s'étend aux fonds étrangers alors que des dizaines de plaintes de citoyens concernant de nouveaux chantiers affluent. Dans le collimateur des procureurs, qui attendent la décision du juge d'instruction sur la demande d'arrestation de Manfredi Catella, l'ancien conseiller municipal Giancarlo Tancredi et quatre autres architectes et entrepreneurs, il y aurait d'autres projets différents de ceux déjà visés par l'enquête, après que des dizaines de plaintes de citoyens ont été déposées au parquet. L'une des enquêtes en cours porte sur la question du « bénéficiaire effectif » des fonds étrangers qui, au fil des ans, ont investi dans l'immobilier milanais, ainsi que sur des comptes bancaires à l'étranger, après les premières signalements d'opérations suspectes transmis aux enquêteurs par l'Unité d'information financière de la Banque d'Italie. Dans un rapport de la Gdf, il est question de « vérifier l'origine des flux financiers » et « d'approfondir les aspects financiers », y compris « les éléments critiques liés au possible blanchiment de liquidités injectées dans le circuit économique lié aux projets immobiliers milanais », par le biais d'ordonnances de production auprès des banques et des établissements de crédit. Les projecteurs ont notamment été braqués après un SOS lancé depuis la via Nazionale pour des « virements bancaires importants » d'environ 6,5 millions d'euros arrivés « sans motif » ou avec des « motifs cryptiques » sur les comptes de la société Egidio Holding srl et de la société Patron Milan Residential Limited, liées à l'empire Bluestone d'Andrea Bezziccheri, l'entrepreneur de 57 ans pour lequel une peine de prison est requise pour avoir corrompu l'ancien membre de la commission du paysage, Alessandro Scandurra, avec 279 136 euros de honoraires et de conseils, et déjà renvoyé en jugement pour abus de pouvoir dans la construction des Park Tower de la via Crescenzago et mis en examen pour le projet « Hidden Garden » de la piazza Aspromonte.