Rome, 5 août (LaPresse) – Le 7 août 1990, Simonetta Cesaroni, âgée de 20 ans, a été retrouvée morte dans le bureau où elle travaillait, via Carlo Poma 2, à Rome. Son corps était à demi nu, baignant dans une mare de sang partiellement nettoyée. Elle avait été poignardée à 29 reprises. C'est sa sœur Paola qui a découvert le corps. Dès le début, l'enquête a été marquée par des erreurs, des fausses pistes et des hypothèses jamais confirmées. Cela a contribué à faire de cette affaire l'une des plus mystérieuses de l'histoire criminelle italienne.
Après 35 ans, le parquet de Rome a décidé de rouvrir le dossier. La juge Giulia Arcieri a autorisé de nouvelles enquêtes, basées sur des techniques médico-légales modernes, de nouveaux témoignages et des perquisitions. Quatre perquisitions urgentes, des saisies de matériel et l'audition de 26 témoins, parmi lesquels d'anciennes et de nouvelles personnalités liées à l'affaire, ont été ordonnées.
Parmi les noms impliqués figurent également des personnalités institutionnelles importantes, telles que Carmine Belfiore, actuel vice-chef de la police, et Antonio Del Greco, ancien directeur de la section des homicides en 1990. Tous deux seront entendus en tant que personnes informées des faits. Des journalistes et des chercheurs qui ont suivi de près l'affaire, tels que Giuseppe Pizzo, Igor Patruno et le criminologue Carmelo Lavorino, seront également entendus.
Parmi les témoins, on trouve également des personnes proches de la victime ou de son milieu professionnel : la concierge Bianca Limongiello, la femme de ménage de l'ancien employeur de Simonetta, Maria Strelenciuc, la magistrate Rita Loreto et Sergio Costa.
Au fil des ans, plusieurs suspects ont été mis en examen. Federico Valle a été innocenté. Le portier Pietrino Vanacore a été arrêté puis acquitté ; il s'est suicidé en 2010. L'ancien petit ami, Raniero Busco, a été jugé, condamné en première instance, mais définitivement acquitté en 2014. Aujourd'hui, grâce à de nouvelles preuves, aux nouvelles technologies et à de nouveaux témoignages, l'affaire pourrait enfin être résolue.