Gênes, 7 août (LaPresse) – En Ligurie, c'est l'urgence sur les plages libres. C'est ce qui ressort du rapport présenté aujourd'hui par Legambiente à Santa Margherita Ligure à l'occasion du retour de la Goletta Verde, qui a clôturé avec la dernière étape jusqu'au 9 août la 39e édition de sa tournée sur les côtes italiennes. D'où les données de l'observatoire environnemental sur la qualité de la mer et des services, les problèmes liés à l'espace laissé aux plages libres, l'érosion côtière et l'adaptation au changement climatique. « Environ 70 % des côtes ligures sont occupées par des établissements balnéaires, des campings ou des complexes touristiques, ne laissant que 22 % de plages libres et 8 % de plages libres équipées. Il s'agit en fait d'un bien public entre les mains de particuliers », dénonce Stefano Bigliazzi, président de Legambiente Liguria. Selon les données du domaine public, sur 63 communes côtières, 21 ne respectent pas le seuil minimum de 40 % de plages libres ou libres équipées prévu par la loi régionale ligure de 2008 (L.R. 13/2008). Certaines situations sont « limites » dans la province de Savone, avec Spotorno qui ne dispose que de 3,15 % de plages libres, Loano de seulement 4,67 % et Celle Ligure de 8,18 %. Même dans l'est de la Ligurie, les problèmes ne manquent pas, avec Lerici qui ne dispose que de 10,77 % de plages libres, Santa Margherita de 15,85 % et Rapallo de 16,30 %. « Un bien public qui enrichit quelques-uns », ajoute Stefano Salvetti, référent national Adiconsum pour les plages libres et « Mare libero » pour la Ligurie. « Le secteur balnéaire réalise un chiffre d'affaires de plus de vingt milliards et rapporte à l'État un peu plus de cent millions, poursuit-il. En faisant payer un prix équitable, on pourrait au contraire réaliser les interventions nécessaires dont nos plages ont besoin. Depuis vingt ans, nous attendons que les concessions balnéaires soient réattribuées par des appels d'offres publics, mais on continue à procéder par prolongations. De plus, en janvier 2025, la région de Ligurie a approuvé une loi qui suspend jusqu'au 30 décembre 2027 l'obligation pour les communes de maintenir au moins 40 % du front de mer destiné aux plages libres. Sans compter la question des plages libres équipées, qui ressemblent de plus en plus à de véritables établissements balnéaires où la plage est rare car déjà occupée par des parasols et des transats ».
© Copyright LaPresse