Rome, 27 août (LaPresse) – Mediterranea Saving Humans, représentée par les avocats Serena Romano et Fabio Lanfranca du barreau de Palerme, a déposé une plainte pénale auprès du procureur de la République de Trapani, où le navire Mediterranea est actuellement sous arrêt administratif. La plainte, signée par le commandant Paval Botica et le chef de mission Beppe Caccia, reconstitue les faits survenus lors de la dernière mission de recherche et sauvetage. Elle dénonce notamment les intimidations subies par les milices libyennes qui ont encerclé le navire en eaux internationales le 18 août, ainsi qu’un incident plus grave survenu dans la nuit du 21 au 22 août, lorsqu’un canot militaire, présumément appartenant à ces milices, a violemment jeté dix personnes à la mer, qui ont ensuite été secourues par Mediterranea. L’organisation demande à l’autorité judiciaire d’enquêter sur ces faits, d’identifier les responsables des graves infractions commises par les milices et trafiquants libyens, et de vérifier d’éventuelles complicités italiennes dans la collaboration ou le soutien à ces groupes criminels. Laura Marmorale, présidente de Mediterranea Saving Humans, répond aux déclarations du ministre de l’Intérieur, soulignant que l’organisation ne se laisse pas donner de leçons sur le sauvetage en mer par ceux qui, selon elle, ont soutenu des criminels contre l’humanité comme Almasri et appuyé la soi-disant garde côtière libyenne, accusée de tirer sur les navires humanitaires. Marmorale critique le ministre Piantedosi pour avoir toujours refusé la coopération et la coordination dans les opérations de sauvetage en mer, affirmant que surveiller et punir ceux qui sauvent des vies ne signifie pas coordonner. La présidente réaffirme que la route de Sabratha, l’une des plus dangereuses, est gérée précisément par les hommes d’Almasri et de Trebelsi, et invite le ministre à les confronter directement. Elle conclut en demandant la vérité judiciaire sur les collaborations de ces dernières années, affirmant que le problème ne sont pas les ONG ou les migrants, mais la livraison de la Libye aux trafiquants et l’achat de leurs services par les autorités.
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