Rome, 20 octobre (LaPresse) – « Un détenu africain de 29 ans, souffrant de troubles mentaux, s'est pendu dans la nuit dans sa cellule de la prison d'Ariano Irpino. Les secours de la police pénitentiaire et du personnel médical n'ont rien pu faire. Le nombre tragique de détenus qui se sont suicidés depuis le début de l'année (plus un interné dans un REMS) s'élève donc à 67, auxquels il faut ajouter 3 agents. Si, par pudeur envers d'autres drames, nous ne parlons pas de bulletin de guerre, il s'agit certainement de quelque chose qui s'en rapproche beaucoup, dans l'indifférence substantielle de la politique majoritaire ». C'est ce qu'annonce Gennarino De Fazio, secrétaire général de l'UILPA Polizia Penitenziaria. « À Ariano Irpino, 286 détenus sont entassés dans 216 places (+32 %), tandis que la police pénitentiaire ne compte que 141 agents alors qu'il en faudrait au moins 231 (-39 %). Une situation gestionnelle et opérationnelle intenable, comme dans le reste de l'Italie où l'on compte 63 233 détenus et seulement 46 489 places (+36 %), avec un manque de plus de 20 000 agents de police pénitentiaire », ajoute le secrétaire de l'UILPA PP. « Des mesures doivent être prises immédiatement pour réduire la surpopulation carcérale, renforcer les effectifs de la police pénitentiaire, garantir l'assistance sanitaire, rénover les bâtiments, mettre en place des équipements et lancer des réformes globales. De plus, certaines mesures contenues dans le projet de loi de finances semblent avoir un impact négatif, être partielles et relever de la propagande. Un changement immédiat s'impose ».
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