Milan, 12 nov. (LaPresse) – L’ADN retrouvé sous les ongles de Chiara Poggi est incomplet, mixte et non attribuable à un seul individu. C’est ce qu’a appris LaPresse concernant les résultats génétiques de l’expertise confiée à la spécialiste de la police scientifique, Denise Albani, par la juge d’instruction de Pavie, Daniela Garlaschelli, dans l’enquête menée par les procureurs Napoleone-Civardi-De Stefano-Rizza qui voit Andrea Sempio mis en cause pour le meurtre de Garlasco et l’homicide de Chiara Poggi. À travers la relecture des profils électrophorétiques, que les consultants de la défense d’Alberto Stasi et ceux du parquet de Pavie, Carlo Previderè et Pierangela Grignani, jugent « parfaitement superposables » à l’échantillon prélevé sur l’employé de Voghera en 2016 sur une tasse à café, une cuillère et une bouteille d’eau saisis par l’agence d’enquête SKP lors des investigations de la défense, Albani a qualifié le profil d’haplotype, partiel, mixte et non consolidé. Cela signifie qu’il est relié à une lignée paternelle masculine (haplotype Y), mais ne permet d’identifier ou d’exclure aucun individu spécifique ; la séquence est incomplète (partielle) ; au moins un autre ADN masculin est présent mais non exploitable pour des attributions (mixte) ; et enfin, les 3 extractions réalisées à Gênes en 2014 par l’expert de la cour d’appel bis qui avait condamné Alberto Stasi à 16 ans, le professeur Francesco De Stefano, sont aujourd’hui irrépétables et irréproducibles, car les ongles n’existent plus, ayant été « dissous » pour être analysés, n’ont pas été homogènes et ont donné des résultats incohérents (non consolidé). L’experte n’a pour l’instant émis aucune évaluation quant à la probabilité que le profil haplotypique d’Andrea Sempio figure également dans les données. Ces évaluations feront l’objet du rapport final à remettre au juge et aux parties à la fin de la mission et avant la prochaine audience fixée au 18 décembre.
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