Naples, 27 novembre (LaPresse) – « Une Église neutre est une Église infidèle à son Dieu. Aujourd'hui, la neutralité n'est plus une option innocente ». C'est ce qu'a déclaré le cardinal Domenico Battaglia, archevêque de Naples, dans son discours d'ouverture de l'année universitaire 2025-2026 de la Faculté pontificale de théologie de l'Italie méridionale, dont il est le Grand Chancelier. Une Église qui reste silencieuse face à la corruption, à la violence, à la discrimination, à la torture, aux guerres présentées comme des opérations spéciales, aux frontières qui deviennent des pièges mortels, n'est pas prudente : elle est complice. Une théologie qui observe tout cela avec le détachement du savant – ajoute Don Mimmo Battaglia – n'est pas neutre : elle se range du côté du statu quo. Il existe des systèmes économiques qui tuent, des politiques migratoires qui tuent, des comportements individuels qui tuent. Et ils ne tuent pas seulement le corps, ils tuent les espoirs, les mots, les possibilités. Ils tuent la confiance qui est la sève de toute démocratie.

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