Rome, 5 déc. (LaPresse) – « L’antisémitisme a crû de manière dramatique ces dernières décennies, reprenant de vieilles faussetés sur les Juifs et aujourd’hui alimenté également par une identification erronée de la réalité juive avec des pratiques récentes inacceptables de l’État d’Israël (oubliant ainsi les nombreuses voix juives — en Israël et ailleurs — qui s’en distancient, recherchant la paix). La dimension politico-culturelle s’entrelace avec la dimension religieuse, s’appuyant sur des stéréotypes pour lesquels les Églises chrétiennes ont aussi des responsabilités historiques », peut-on lire dans Educare alla pace disarmata e disarmante, note de la CEI (Conférence épiscopale italienne), approuvée par l’assemblée générale qui s’est tenue à Assise. Le texte relève également la croissance de l’islamophobie, qui « naît surtout du paradigme du ‘choc des civilisations’ des années 1990, qui accentuait l’altérité de la civilisation occidentale par rapport à la civilisation islamique ». Le document précise aussi que « dans d’autres contextes géographiques et culturels, il existe parfois des formes de christianophobie ; elles se sont traduites par de graves violences, qui dans plusieurs cas ont conduit certains croyants jusqu’au martyre ».