Milan, 23 décembre. (LaPresse) – « Enfin, des mesures sont prises pour trouver des solutions possibles. Chaque paix est sur mesure. La paix doit être juste. Mais la paix est juste et c'est toujours un compromis qui concilie principes et réalité. Une voie qui aurait dû être empruntée avec détermination il y a déjà trois ans, lorsque la première véritable opportunité s'est présentée ». C'est ce qu'affirme le cardinal Matteo Zuppi, président de la CEI, dans une interview accordée au Corriere della Sera. « L'insistance » de Trump « a conduit au dialogue au Moyen-Orient et en Ukraine, ouvrant des fenêtres qui semblaient fermées. Bien sûr, il est préoccupant qu'il ait changé le nom du ministère de la Défense en ministère de la Guerre : cela signifie renoncer à la conviction que les conflits doivent être résolus par le dialogue et par une autorité supranationale. Et cela, oui, changerait le monde. En ce qui concerne sa politique, la Conférence épiscopale américaine a raison de s'opposer aux expulsions massives et indiscriminées et d'exiger le respect de la dignité des immigrants, en plus de juger inacceptables les mesures qui touchent les familles et les enfants et réduisent les programmes qui protègent la création de Dieu ». Mgr Zuppi invite à ne pas confondre « défense et réarmement ». « L'UE aurait besoin d'une coordination unitaire efficace, préalable à la création d'une armée européenne. Un réarmement proportionné aux risques réels pour la sécurité. Il faut du courage et de la vision. De Gasperi disait : l'Europe unie n'est pas née contre les patries, mais contre les nationalismes qui les ont détruites », affirme-t-il.
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