Rome, 24 décembre (LaPresse) – « Quand je suis arrivé dans la Strip, c’était la dévastation partout. On dit que 80 % des infrastructures, des bâtiments, ont été détruits, et c’est vrai ! Peut-être même plus. Même ceux qui sont restés debout et n’ont pas été détruits sont criblés de balles. Il y a des signes de guerre partout : des fenêtres brisées, des portes murées. La vie est devenue encore plus compliquée. Mais malgré cela, les gens ont préféré rester chez eux, voire installer une tente à côté de leur maison détruite, plutôt que d’être déplacés ailleurs. Nous avons vu des milliers de tentes, les unes après les autres, souvent inondées, envahies par la boue. Sur la mer, sur la plage, il y a des ordures partout.» C’est ce qu’a déclaré le vicaire général du Patriarcat latin de Jérusalem, Monseigneur Guillaume Shomali, aux médias du Vatican. Shomali souligne également : « Ces derniers temps, Gaza est sous les feux des projecteurs, mais la Cisjordanie, autre territoire palestinien, a elle aussi beaucoup souffert ces dernières années. Notamment dans le nord de la Cisjordanie, à Jénine et à Tulkarem, deux camps de réfugiés, qui abritaient 40 000 personnes déplacées, ont été vidés et détruits. L’absence de permis de travail en Israël, ainsi que le manque de clients et d’opportunités d’emploi, ont engendré des difficultés et laissé des centaines de personnes sans emploi, plongeant ainsi de nombreuses familles dans la pauvreté. »

© Copyright LaPresse