Le haut-commissariat au Plan (HCP) a organisé jeudi 23 février 2023 un point de presse, présidé par Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au Plan, au cours duquel ont été présentés les travaux préparatifs du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2024. 

Septième depuis l’indépendance du Maroc, le RGPH 2024 sera réalisé en application des orientations du Roi Mohammed VI et en conformité avec les recommandations de la Commission statistique des Nations unies de réaliser le recensement de la population au moins une fois tous les dix ans.

Cependant, le recensement de 2024 connaît une particularité. De fait, ce dernier s’inscrit dans un contexte de la transformation digitale des lignes de produits et de services, amorcée par le HCP depuis 2019 et se caractérise par une rupture par rapport aux recensements passés.

Cette rupture qui promet une «efficacité opérationnelle et une optimisation du coût budgétaire de l’ensemble du processus de réalisation du prochain recensement» se traduit à trois niveaux: les travaux cartographiques, le mode de collecte des données auprès des ménages, leur exploitation et leur diffusion, et le recrutement et la formation des agents d’exécution.

«Cette rupture se fera au bénéfice d’une efficacité opérationnelle et d’une optimisation du coût budgétaire de l’ensemble du processus de réalisation du prochain recensement» , a souligné, à cette occasion, Ahmed Lahlimi.

En effet, ladite rupture se traduit à trois niveaux, à savoir les travaux cartographiques qui en constituent la base géographique, économique et humaine, le mode de collecte des données auprès des ménages, leur exploitation et leur diffusion, et enfin le recrutement et la formation des agents exécutants.

Par ailleurs, les travaux du RGPH 2024 seront pris en charge par une solution informatique développée en interne par les cadres du HCP. Au plan des travaux cartographiques,  «la solution informatique comporte des modules sur les tablettes utilisées par les enquêteurs ainsi que des modules web destinés au suivi des travaux de terrain au niveau central, régional et provincial», explique Lahlimi.

Et de poursuivre : «Ces applications permettent le découpage du territoire national en «districts de recensement» pour assurer, lors de l’exécution du recensement, le dénombrement exhaustif de la population, sans risque d’omission ni de doublon, et pour arrêter les ressources humaines et matérielles nécessaires».

Concernant la collecte des données auprès des ménages, leur exploitation ainsi que leur transfert sécurisé au centre de gestion des données seront réalisées «en temps réel sur tablette intégrant les tests de validité, de cohérence et de vraisemblance, ce qui permettra la diffusion des résultats du recensement dans les meilleurs délais. Cette collecte informatisée permet d’éliminer les coûts associés à l’impression, au transport, au traitement et à l’archivage des questionnaires au format papier», précise Lahlimi.

En outre, ladite collecte se fera par un double questionnaire. Le premier couvrira spécifiquement les données sur les structures démographiques ainsi que les phénomènes rares, tels que la migration internationale et la mortalité. Alors que le deuxième, plus détaillé, permettra d’introduire de nouvelles thématiques notamment la protection sociale, l’usage des TIC et l’environnement, et d’approfondir celles existantes comme l’éducation, la mobilité et les conditions d’habitat. Ceci aura pour effet d’appréhender les données requises pour le suivi du nouveau modèle de développement et des objectifs du développement durable.

© Copyright LaPresse