Le ministre qui s’exprimait, jeudi en visioconférence, lors du Sommet des Nations Unies sur les Systèmes alimentaires tenu dans le cadre du 76e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, a souligné que le Maroc a pu mettre en place une approche intégrée, qui vise à garantir la disponibilité alimentaire, promouvoir le développement agricole et rural durable, privilégier la protection des ressources naturelles et s’adapter aux changements climatiques.
Il a précisé qu’en ligne avec l’agenda 2030, le Royaume a lancé une nouvelle stratégie agricole, Génération Green 2020-2030, pour améliorer la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires, ajoutant qu’il s’agit d’une stratégie ambitieuse, dotée d’objectifs et de cibles réalisables, et tournées vers l’avenir.
Cette stratégie converge tout à fait avec les nombreuses autres stratégies et initiatives royales: l’INDH, Forêts du Maroc 2020-2030, la Stratégie des pêches, le Programme de l’autonomisation économique des femmes, le chantier de la généralisation de la protection sociale, dont les synergies permettront d’accélérer la reprise économique et la réalisation des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, a-t-il indiqué.
En plus d’être un chantier national structurant, la sécurité alimentaire est un engagement fondamental du Maroc au niveau international et régional, a poursuivi le ministre.
Et de rappeler que dans le cadre des préparatifs du Sommet, et outre le dialogue national multipartite, le Maroc a organisé conjointement avec l’ONU, le Dialogue régional africain, au cours duquel plus de 40 ministres et décideurs africains ont identifié les priorités et les pistes d’action d’une transformation réussie des systèmes alimentaires en Afrique.
De même, l’engagement du Maroc pour des systèmes alimentaires durables et inclusifs, s’est traduit également à travers l’adhésion à trois Coalitions internationales: la coalition des programmes d’alimentation scolaires, la coalition en faveur de l’alimentation et la Coalition sur l’agroécologie, a-t-il ajouté.
Pour lui, la durabilité des systèmes alimentaires est aussi un domaine privilégié de la politique marocaine de coopération Sud-Sud et triangulaire, notant qu’elle occupe une place centrale dans la coopération bilatérale avec les pays frères du continent africain.
Il a cité dans ce sens l’Initiative Triple A pour l’adaptation de l’agriculture africaine et l’Initiative Triple S pour la Soutenabilité, la stabilité et la sécurité en Afrique.
Le ministre a de même relevé que ce sommet démontre à nouveau, s’il en était besoin, la nécessité de transformer les systèmes alimentaires mondiaux et le rôle central qu’ils occupent dans la création d’un monde plus juste et durable, relevant que ce sommet montre aussi que les systèmes alimentaires sont porteurs de solutions en faveur de la sécurité alimentaire.
Vecteur de développement et gage de paix et de stabilité, la sécurité alimentaire devient une urgence à laquelle doivent être apportées des solutions innovantes selon une approche coordonnée, intégrée et multidimensionnelle à l’échelle mondiale, régionale et nationale, a dit le ministre.
Bourita a, en outre, fait remarquer que si les systèmes alimentaires affectent tous les aspects de l’existence humaine et concernent tous les habitants de la planète, ils sont aussi au cœur des enjeux de la sécurité alimentaire.
Le ministre des Affaires étrangères, a par ailleurs salué l’initiative et le leadership du Secrétaire général des Nations Unies pour la convocation de ce Sommet sur les systèmes alimentaires. Le Maroc a représenté le continent africain dans le Comité Consultatif ayant préparé la tenue de ce Sommet.
Ce conclave intervient, selon lui, à un moment charnière, un moment où la crise sanitaire mondiale continue de faire des victimes et des dégâts dévastateurs sur les plans humain, économique et social.
Il s’agit aussi d’un moment où la crise aggrave l’insécurité alimentaire et contribue au cercle vicieux de la faim et de la pauvreté et surtout, un moment où la crise met en évidence la nécessité d’évoluer vers des systèmes agroalimentaires efficaces, résilients et durables, a enchainé le ministre.
Et de conclure que ce sommet se veut une opportunité pour rehausser l’engagement pris dans le cadre de l’Agenda 2030, à travers le lancement de mesures audacieuses et déterminantes pour la transformation des systèmes alimentaires.