Maroc/Hausse des produits alimentaires : La tutelle se veut plutôt rassurante

Après plusieurs semaines de silence radio, le ministère de l’Agriculture a enfin réagi à la polémique suscité par la hausse des prix de certains produits alimentaires.

Dans un communiqué publié lundi, le département de l’Agriculture affirme évoque plutôt une stabilité des prix, au moment où les ménages marocains dénoncent une hausse.

« La situation d’approvisionnement des marchés dans les différentes régions du Royaume se caractérise par une abondance suffisante de denrées alimentaires pour répondre aux besoins de consommation, ainsi qu’une stabilité des prix, a assuré le ministère.

Et d’ajouter que les prix sur le marché national varient selon leur provenance. S’agissant des produits alimentaires issus de la production nationale, « ils connaissent des niveaux de prix stables ou en baisse par rapport à la même période en 2020 », estime la même source.

Le département de l’Agriculture reconnaît toutefois que les prix ont augmenté pour certains produits alimentaires importés ou dont la production dépend de matières premières importées.

Au niveau international, poursuit la même source, les prix des matières premières et des produits agricoles ont connu une augmentation en raison de plusieurs facteurs. Il s’agit de « l’effet de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), de mauvaises conditions climatiques dans plusieurs régions du monde, le lancement simultané de plans de relance économique ayant provoqué l’accélération de la demande mondiale sur les matières premières, la hausse des prix de l’énergie ainsi que de fortes hausses des prix du fret et du transport des marchandises au niveau mondial ».

Concernant les produits locaux, « disponibles en quantités suffisantes », ils connaissent « une stabilité » des prix. C’est le cas des céréales, des haricots, des pois chiches et fèves, de plusieurs fruits et légumes.

Le ministère reconnaît toutefois une hausse du prix du poulet et des œufs, une fluctuation attribuée aux répercussions de la crise du covid-19 sur le secteur avicole, pour cause de fermeture et des mesures sanitaires, qui ont entraîné une baisse de la demande sur le poulet par les restaurants et les professionnels de l’événementiel. Cette situation a conduit certaines unités à réduire leur production, ce qui a affecté l’approvisionnement du marché, ajoute la même source.

Concernant le sucre, les prix resteront à leurs niveaux habituels malgré la hausse des prix sur le marché international grâce au développement des cultures sucrières qui couvrent 50% des besoins nationaux, ainsi que l’existence d’une organisation professionnelle forte en plus de la subvention.

Pour l’huile de table, la hausse des prix des oléagineux, notamment du soja, en 2020, a entraîné une hausse des prix de l’huile de table en avril 2020.

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