“Plusieurs pays introduisent le test Covid-19 et d’autres mesures pour les voyageurs en provenance de Chine, alors que le virus circule déjà largement à l’intérieur de leurs frontières. Il est extrêmement décevant de voir ce rétablissement impulsif de mesures qui se sont avérées inefficaces au cours des trois dernières années”, a estimé Willie Walsh, directeur général de l’Iata (Association internationale du transport aérien), cité dans un communiqué.
Pékin a considéré “inacceptable” mardi l’imposition de ces mesures par une douzaine de pays, parmi lesquels les Etats-Unis, l’Australie, l’Italie ou la France, les jugeant “dénuées de base scientifique”.
Un avis partagé par l’organisation qui revendique comptabiliser 300 compagnies totalisant 83% du trafic aérien mondial: les études ont selon elle montré que “la mise en place d’obstacles aux voyages ne changeait rien au pic de propagation des infections. Tout au plus, les restrictions ont retardé ce pic de quelques jours.”
Trois ans après le début de la pandémie, le secteur aérien dispose selon l’organisation des “outils nécessaires” pour faire face au virus “sans recourir à des mesures inefficaces qui coupent les déplacements internationaux, nuisent aux économies et détruisent des emplois”.
Le trafic aérien mondial devait atteindre en 2022 70,6% de son niveau de 2019, mais il stagnait à 44,3% dans la région Asie-Pacifique, principalement en raison de la politique zéro Covid chinoise -finalement levée le 7 décembre-, estimait l’Iata début décembre.