Un camion-citerne a explosé dans la région d’Akkar au nord du Liban dans la nuit de samedi à dimanche, faisant au moins 20 morts.
Au moins sept corps et des dizaines de personnes brûlées ont été transférées dans un hôpital d’Akkar, a indiqué sur Twitter Yassine Metlej, employé de la Croix-Rouge libanaise, affirmant qu’aucun détail n’a filtré dans l’immédiat sur l’origine de cette explosion,
L’ancien Premier ministre Saad Hariri a comparé l’explosion d’Akkar à celle qui a ravagé le port de Beyrouth il y a un an, tuant plus de 200 personnes et détruisant des pans entiers de la capitale. “Le massacre d’Akkar n’est pas différent du massacre du port. “Si ce pays respectait son peuple, ses responsables démissionneraient, du président jusqu’à la toute dernière personne responsable de cette négligence”, a-t-il écrit sur Twitter.
On ignore si cette nouvelle déflagration est liée à l’aggravation de la pénurie de carburants au Liban, qui affecte l’approvisionnement en biens de première nécessité.
Selon l’Agence nationale d’information, le camion-citerne que l’armée avait confisqué à explosé après des heurts entre des résidents qui s’étaient attroupés autour pour se procurer de l’essence. L’armée n’était pas présente sur les lieux quand l’explosion s’est produite, a-t-elle ajouté.
Le Liban fait face à d’importantes pénuries de carburants qui affectent l’approvisionnement en biens de première nécessité.
Samedi, le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, avait refusé de revenir sur une récente décision de lever les subventions sur les carburants, qui fait craindre une flambée des prix, « à moins que l’usage des réserves obligatoires (de devises) ne soit légalisé ».
Selon lui, le Liban dispose encore de 14 milliards de dollars de réserves (obligatoires), en plus de 20 milliards de dollars d’actifs externes. Les réserves en devises de la BDL dépassaient 30 milliards de dollars avant la crise. Elles ont fondu tandis que la livre libanaise a perdu plus de 90 % de sa valeur face au dollar, rendant les coûts d’importation plus onéreux. Le billet vert s’échange aujourd’hui sur le marché noir à plus de 20.000 livres, contre un taux officiel toujours maintenu à 1 507 livres.
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