L’effondrement d’une partie du glacier de la Marmolada, le plus grand des Alpes italiennes, est bien lié au réchauffement climatique, a confirmé lundi le Premier ministre italien au lendemain de la catastrophe qui a fait au moins sept morts et huit blessés.
Quatorze personnes sont également signalées manquantes par leurs proches mais leur présence sur place au moment où le glacier a rompu n’est pas confirmée. Parmi les blessés, deux Allemands, un homme de 67 ans et une femme de 58 ans, se trouvent toujours dans un état grave.
La catastrophe, survenue au lendemain d’un record de température de 10°C au sommet du glacier, en pleine vague de chaleur précoce sur la péninsule italienne, est « sans aucun doute » liée à « la dégradation de l’environnement et de la situation climatique », a déclaré lundi sur place Mario Draghi, qui a exprimé son « soutien » aux familles des victimes.
Les secouristes ont déployé des drones équipés de caméras thermiques, espérant localiser d’éventuels survivants dans la masse de glace et de roches éboulées, a indiqué le maire de la localité de Canazei, Giovanni Bernard. « Ce sont des conditions dangereuses pour les secouristes » qui ne peuvent progresser à pied.
Les chances de retrouver des survivants « sont presque nulles », a prévenu le responsable des services de secours en haute montagne de la région, Giorgio Gajer, à l’agence AGI.
Le glacier s’est effondré près du lieu-dit Punta Rocca, le long de l’itinéraire normalement emprunté pour atteindre son sommet.
La tragédie « est la conséquence des conditions météorologiques actuelles, c’est-à-dire un épisode de chaleur précoce qui coïncide avec la problématique du réchauffement climatique », a expliqué le professeur Massimo Frezzotti, du département des sciences de l’université Roma Tre.
Seules trois des sept victimes ont été identifiées, mais leur nationalité n’a pas été dévoilée par les autorités.