L’ONG Human Rights Watch accuse, lundi 12 septembre, les autorités égyptiennes d’imposer “des obstacles“ au travail des groupes de défense de l’environnement égyptiens. “Ces restrictions violent les libertés de réunion et d’association et menacent la capacité de l’Egypte à respecter ses engagements en matière d’environnement et d’action climatique, alors qu’elle accueillera la COP27 en novembre”, affirme l’ONG dans un communiqué.
Si Le Caire s’érige en champion de la lutte pour le climat et se présente comme porte-voix de l’Afrique en appelant les pays développés à respecter leurs engagements financiers pour aider le continent à s’adapter au changement climatique, pour un des environnementalistes anonymes cités par HRW, “c’est parce que c’est dans l’intérêt [de l’Egypte], notamment en terme de financements“.
L’ONG appelle ainsi “les Etats participant à la COP27, à travailler avec les autorités égyptiennes pour assurer une participation des diverses composantes de la société civile durant la conférence sur le climat“. Les autorités égyptiennes n’ont en effet cessé de museler toute forme d’opposition, de presse indépendante ou de militantisme en ligne depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah Al-Sissi en 2013.