C’était attendu. Les membres de la CEDEAO ont validé jeudi de nouvelles sanctions contre les putschistes guinéens.
Les Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont annoncé jeudi des sanctions individuelles contre les membres du Comité national de rassemblement et développement (CNRD), piloté par le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, auteurs du putsch qui a renversé le président guinéen Alpha Condé le 5 septembre dernier et appelé aussi à la tenue des élections au plus tard dans six mois.
Les 15 dirigeants d’Afrique de l’Ouest, réunis dans un sommet extraordinaire à Accra, tenu en présence du président Sénégalais, Macky Sall, ont décidé de geler les avoirs financiers des membres du CNRD qui ont pris le pouvoir dans ce pays, ainsi que des membres de leurs familles et de leur imposer des interdictions de voyager.
Ils «ont insisté pour que la transition (militaire) soit très courte», a déclaré à la presse le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou. «La transition ne devrait pas durer plus de six mois. Dans six mois, il faudrait organiser des élections», a précisé Kassi Brou, cité par des médias.
L’organisation sous-régionale avait déjà suspendu la semaine dernière la Guinée de ses instances et envoyé le 10 septembre à Conakry une mission de haut niveau qui a pu rencontrer le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ainsi que le président déchu, Alpha Condé.
La ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, qui a dirigé cette mission à Conakry, avait déclaré mercredi que les auteurs du putsch n’étaient pas encore en mesure de fixer un calendrier pour la transition vers une restitution du pouvoir à des dirigeants civils élus.
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