Mali : Emmanuel Macron qualifie les déclarations du premier ministre malien d’ « inacceptables »

« J’ai été choqué. Ces propos sont inacceptables ».

C’est ainsi que le président français, Emmanuel Macron, a qualifié les dernières déclarations du premier ministre malien, Choguel Kokalla Maiga, au sujet du retrait de la France de Barkhane (nord du Mali).

Choguel Kokalla Maiga avait qualifié la décision de Paris d’« abandon en plein vol ».

« Alors qu’hier, a été rendu l’hommage national à Maxime Blasco, c’est inadmissible. C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement », ce qui est issu de « deux coups d’État », a déploré Macron qui s’exprimait en réponse aux questions de la presse, en marge du dîner de clôture de la saison Africa 2020 tenu jeudi à l’Élysée.

Samedi dernier, à l’occasion du débat général de la 76ème assemblée générale de l’ONU, le Chef du gouvernement malien avait déclaré que « l’annonce unilatérale du retrait de Barkhane n’a pas tenu compte du lien tripartite entre l’ONU, le Mali et la France, trois partenaires engagés avec la France sur le front de la lutte contre les facteurs de déstabilisation ».

Il a aussi regretté que le principe de consultation et de concertation qui doit être la règle entre partenaires privilégiés n’ait pas été appliqué en amont de la décision du gouvernement français.

« La nouvelle situation née de la fin de l’opération Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et les moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome ou avec d’autre partenaires, de manière à combler le vide qui découlera de la fermeture de certaines emprises de Barkhane », avait indiqué Choguel Kokalla Maiga.

Le Mali envisage de faire appel aux mercenaires de la société russe Wagner, une décision qui risque de lui faire perdre le « soutien de la communauté internationale », selon les propos de la ministre des armées françaises, Florence Parly

Mais le gouvernement malien avait déclaré dans un communiqué qu’il « ne permettra à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas ».

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