Le secrétaire américain d’État, Antony Blinken, lors d’une tournée dans trois pays d’Afrique qui le conduira au Nigeria et au Sénégal, a également lancé un avertissement concernant un recul mondial de la démocratie en encourageant son proche allié, le Kenya, à garantir des élections libres l’année prochaine.
« Nous croyons au potentiel de l’Éthiopie pour trouver une solution à cette crise. Nous pensons qu’un cessez-le-feu est possible », a déclaré la ministre kenyane des Affaires étrangères, Raychelle Omamo, lors d’une conférence de presse conjointe avec A. Blinken.
Ce dernier a appelé à « des mesures concrètes pour la paix » et à une reprise de l’aide humanitaire, avec des centaines de milliers de personnes vivant dans des conditions proches de la famine alors que la guerre entre le gouvernement d’Abiy et le Front populaire de libération du Tigré (TPLD) entrent dans sa deuxième année.
« Je réitère notre appel à toutes les parties à s’engager d’urgence et sérieusement dans des négociations sur la cessation des hostilités sans conditions préalables », a déclaré le secrétaire américain d’État. Il a également renouvelé l’appel aux citoyens américains à quitter le pays dès que possible.
Le président américain Joe Biden a retiré l’Éthiopie d’un pacte commercial vital ce mois-ci, mais s’est arrêté avant les sanctions, dans l’espoir de donner une chance à la diplomatie.
En réponse à une question, A. Blinken n’a pas exclu que les États-Unis finissent par déclarer que les « atrocités » au Tigré constituent un génocide.
« Peu importe comment nous l’appelons, cela doit cesser et il doit y avoir une responsabilité », a-t-il affirmé.
Le secrétaire américain d’État a également déclaré à l’armée soudanaise qu’elle avait tout à gagner à annuler le renversement du gouvernement civil le mois dernier.
« Si l’armée remet ce train sur ses rails et fait le nécessaire, je pense que le soutien qui a été très fort de la part de la communauté internationale peut reprendre ».