Au moins 272 personnes ont été tuées par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) lors de l’attaque perpétrée le 29 novembre dans le village de Kishishe de la province du Nord-Kivu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé, lundi, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, et Julien Paluku, ministre de l’Industrie, au cours d’une conférence de presse.
Le ministre de l’Industrie a parlé de quelque “272 civils tués”. Patrick Muyaya a évoqué 17 enfants parmi les morts, “selon les premiers éléments donnés”.
Selon les membres du gouvernement, la majorité des victimes ont été tuées dans l’église adventiste située dans la région de Rutshuru. Dans un communiqué publié jeudi dernier sur la situation sécuritaire en cours dans les zones occupées par les rebelles, le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, avait souligné que malgré les cessez-le-feu déclarés, les rebelles du M23 ont attaqué plusieurs positions de l’armée dans le village de Kalima, sur le territoire de Rutshuru.
L’armée a, également, avancé un bilan de 50 morts, y compris plusieurs autres personnes disparues dans cette même zone de Kishishe après l’attaque des rebelles du M23 contre la population civile qui refusait de se soumettre aux rebelles, à en croire les autorités militaires.
Depuis mai dernier, le M23 occupe plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu. En dépit des appels des chefs d’Etat de la région pour qu’ils libèrent les zones occupées, les rebelles ne sont pas partis et continuent à demander aux autorités de la RDC de respecter les accords signés entre eux et le gouvernement central.