«A la lumière de la situation de la pandémie en Chine», l’exécutif européen réunira jeudi matin un comité réunissant des représentants des ministères de la Santé des Vingt-Sept, a indiqué à l’AFP une porte-parole de la Commission.
L’objectif est de «discuter avec les Etats membres et les agences européennes (de santé) de l’UE de possibles mesures pour une approche européenne coordonnée», a-t-elle précisé.
Après la fin soudaine ce mois-ci de la politique du «zéro Covid» en Chine, qui a entraîné dans le pays une très importante vague de contaminations, plusieurs Etats dans le monde s’inquiètent de la possibilité que se répandent depuis le pays asiatique de nouveaux variants du virus.
L’Italie a d’ores et déjà décidé mercredi d’imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine. Une mesure déjà prise au Japon, et que les Etats-Unis ont également adoptée mercredi.
Ailleurs dans l’UE, d’autres pays sont dans l’expectative: le président de la République Emmanuel Macron a «demandé des mesures adaptées de protection» des Français au gouvernement, qui assure «suivre très attentivement l’évolution de la situation en Chine».
Paris se dit «prêt à étudier toutes les mesures utiles qui pourraient être mises en œuvre en conséquence, en lien avec les partenaires européens de la France, et dans le cadre juridique qui existe aujourd’hui».
La Commission européenne devrait s’efforcer d’éviter que certains Etats membres de l’UE fassent cavalier seul en adoptant des restrictions à leurs frontières sans concertation, comme au tout début de la pandémie au printemps 2020.
Début décembre, sur recommandation de la Commission, les Vingt-Sept s’étaient mis d’accord pour supprimer toutes les restrictions à l’entrée dans l’UE pour les voyageurs de pays tiers et revenir à la situation pré-pandémique.
Tout en se réservant, cependant, «un frein d’urgence»: la possibilité de réintroduire des mesures restrictives «de manière coordonnée» si la situation épidémiologique l’exige.
«Le variant BF.7 Omicron qui prévaut en Chine est déjà présent en Europe et n’y a pas augmenté de manière significative. Cependant, nous restons vigilants et prêts à utiliser le “frein d’urgence” si nécessaire», a indiqué la porte-parole de la Commission.