Le nouveau variant du Covid-19 détecté en Afrique du Sud, depuis quelques jours, est potentiellement très contagieux et aux mutations multiples.

Le nouveau variant B.1.1.529 du Covid, détecté pour la première fois en Afrique australe, a été classé vendredi “préoccupant” par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et baptisé “Omicron”.

“Le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre 2021 (…). Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes”, a indiqué le groupe d’experts chargé par l’OMS de suivre l’évolution du Covid-19.

L’Omicron pourrait non seulement avoir une capacité de transmission accrue, mais aussi être capable de contourner certaines parties de notre système immunitaire, selon des scientifiques sud-africains. À ce jour, des dizaines de cas ont été signalés en Afrique du Sud et quelques pays voisins. Un cas a également été signalé à Hong Kong, sur une personne de retour d’un voyage en Afrique du Sud, un cas en Israël chez une personne en provenance du Malawi et un cas en Belgique, soit le premier en Europe.

Ces derniers événements ont semé la panique en Europe qui est redevenue l’épicentre mondial de la pandémie. Plusieurs pays ont annoncé, vendredi 26 novembre, la suspension des arrivées en provenance de plusieurs pays de l’Afrique australe, dont l’Afrique du Sud, où un nouveau variant du Covid-19 a été découvert.

La décision de suspension des vols en provenance de ces pays a également été prise par des pays asiatiques tels que le Japon et Singapour. Pourtant, l’OMS a déconseillé aux pays de prendre pour l’instant des mesures de restriction des voyages, alors que la virulence et la transmissibilité du nouveau variant détecté en Afrique du Sud restent encore inconnues. «L’OMS recommande aux pays de continuer à appliquer une approche scientifique et fondée sur les risques.

À ce stade, encore une fois, la mise en œuvre de mesures de restrictions aux voyages est déconseillée», a déclaré vendredi Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS. «Les premières analyses montrent que ce variant présente un grand nombre de mutations qui nécessitent et feront l’objet d’une étude plus approfondie. Il nous faudra quelques semaines pour comprendre l’impact de ce variant. Les chercheurs travaillent pour mieux comprendre les mutations et ce qu’elles pourraient signifier en termes de transmissibilité ou de virulence du variant, et quelles pourraient être les effets sur les outils de diagnostic, les traitements et les vaccins», a-t-il ajouté.

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