Abdlulrazak Gurnah reçoit, ce lundi à Londres, le prix Nobel de littérature.
Cet ancien réfugié de Zanzibar est le premier auteur d’origine africaine à recevoir le plus prestigieux des prix littéraires depuis le Sud-africain J.M. Coetzee en 2003.
Il a été consacré pour ses récits sur l’époque coloniale et post-coloniale en Afrique de l’Est et sur les tourments de réfugiés coincés entre deux mondes.
Le jury du Prix Nobel a salué son récit “empathique et sans compromis des effets du colonialisme et le destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents”. Il a également loué son “attachement à la vérité et son aversion pour la simplification”.
Né en 1948 à Zanzibar, un archipel au large des côtes de l’Afrique de l’Est qui fait aujourd’hui partie de la Tanzanie, Abdulrazak Gurnah s’est réfugié en Angleterre à la fin des années 60, quelques années après l’indépendance de cet ancien protectorat britannique, à un moment où la communauté arabe était persécutée.
Il a commencé à écrire à 21 ans au Royaume-Uni, pays dont il a acquis la nationalité, inspiré par ses souvenirs et son expérience d’immigré. “Je veux écrire sur les interactions humaines, ce que les gens traversent quand ils reconstruisent leur vie”, avait-il déclaré lors d’une conférence de presse, au lendemain de sa consécration début octobre.
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