Le coup d'envoi de l’édition 2022 du Festival International des Nomades, un évènement artistique en plein air dédié à la culture des tribus nomades, a été donné, samedi à M'hamid El Ghizlane, (Sud du Maroc) autrefois étape des caravanes commerciales transsahariennes.
L’ouverture de ce festival annuel multidisciplinaire a été marquée par des spectacles époustouflants de musique et de danse, performés par des artistes de renom, dont le musicien et multi-instrumentiste marocain Majid Bekkas, connu pour ses collaborations avec de grands jazzmen comme Archie Shepp ou encore Joachim Kuhn, la jeune étoile montante parmi les Gnaouas, Hind Ennaira, ou le groupe malien Aratan N’Akalle.
La première journée de cette manifestation artistique, organisée par l’Association Nomades du Monde, a été également ponctuée par un atelier-conférence animé par le célèbre dessinateur et bédéiste Alain Gaston Rémy sur les métiers du dessin et de la bande dessinée qui a rassemblé un large auditoire.
“Le Festival International des Nomades revient cette année pour une nouvelle renaissance dans ce désert et ce beau paysage, sous le ciel étoilé de M’hamid El Ghizlane. Se retrouver ici pour cette renaissance constitue un signal fort que nous pouvons envoyer au monde grâce à l’expression des belles énergies qui se croisent et au public magnifique”, a déclaré à la MAP Noureddine Bougrab, directeur du festival.
Il a souligné que “cette manifestation artistique multidisciplinaire prouve que la culture peut être un véritable levier de développement”, ajoutant que ce festival s’est fixé pour objectif de préserver le précieux héritage des ancêtres, menacé de disparition, et de faire revivre leurs traditions, leurs coutumes et leur sagesse.
Le directeur du festival a indiqué que les activités culturelles et artistiques programmées mettent en lumière le patrimoine matériel et immatériel des tribus nomades, contribuant ainsi à préserver leur identité culturelle.
Ce festival constitue, selon les organisateurs, un véritable “tremplin” pour la culture nomade. L’art sous toutes ses formes y est présenté (artisanat, peinture, tissage…).
Pendant deux jours, musique et danse, contes et poésie sont interprétés par des artistes locaux, nationaux et internationaux, invités à se produire sur scène.
Au programme, figurent aussi des conférences, des tables rondes et des ateliers sur des sujets variés : le nomadisme, le patrimoine, la flore, la faune, l’agriculture et la protection de l’environnement, entre autres.
Le sport n’est pas en reste avec des démonstrations de sports traditionnels, notamment le hockey sur sable, le tir à l’arc et à l’arbalète ainsi qu’une course de dromadaires.
Sur le plan social, le festival fédère la création d’espaces de formation, de communication, d’échange d’idées et d’expériences entre les différents acteurs, alors que sur le plan économique, cet événement propose une exposition d’artisanat avec la participation d’exposants venus de divers horizons.
L’objectif premier du festival est de promouvoir à l’échelle internationale la culture traditionnelle et populaire des Nomades. Il est aussi l’occasion de dresser un constat des difficultés de ce mode de vie, étroitement lié à la problématique de l’eau.
Ingéniosité, solidarité et générosité ne sont pas de vains mots dans le pays des sables… C’est une véritable découverte et une vraie communion que propose l’Association Nomades du Monde au travers de ce temps fort qu’est le Festival International des Nomades.
© Copyright LaPresse