L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé jeudi l’armée camerounaise de “meurtres” et “détentions arbitraires” dans une région anglophone où un conflit meurtrier oppose, depuis cinq ans, des groupes armés séparatistes aux forces de l’ordre.
“Des soldats camerounais ont sommairement tué au moins 10 personnes et commis plusieurs autres abus entre le 24 avril et le 12 juin lors d’opérations anti-insurrectionnelles dans le nord-ouest du Cameroun”, a noté l’ONG dans un rapport, affirmant que des membres des forces de l’ordre ont “détruit et pillé des centres de santé, détenu arbitrairement au moins 26 personnes et en auraient fait disparaître de force quelque 17 autres”.
Les régions du nord-ouest et du sud-ouest sont le théâtre depuis cinq ans d’un conflit meurtrier entre des groupes armés réclamant l’indépendance d’un État qu’ils appellent l'”Ambazonie” et des forces de sécurités massivement déployées par le pouvoir du président Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d’une main de fer depuis près de 40 ans.