Face à la raréfaction de ses ressources hydriques, le Maroc enclenche le processus de finalisation de sa stratégie nationale de planification et de gestion de l’eau. La feuille de route qui courra jusqu’en 2050 devra renfermer toutes les actions et projets devant permettre au Royaume de gérer, planifier et rationnaliser l’utilisation de l’eau dans les différents secteurs de l’économie, rapporte dimanche le journal marocain +Lematin+ dans sa version électronique.
Une mission d’expertise devra ainsi être lancée à partir du 1er août prochain afin de finaliser l’ensemble des plans et documents de planification en rapport avec le PNE, croit savoir, la publication.
La mission d’expertise devrait examiner, par ailleurs, l’interférence entre le PNE et les stratégies sectorielles en relation avec le secteur de l’eau, notamment Génération Green, le Programme national d’économie en eau d’irrigation, le Programme de réduction des disparités territoriales et sociales, le Plan national d’assainissement mutualisé et de réutilisation des eaux usées épurées, les stratégies nationales d’urbanisme, l’environnement, l’énergie et le tourisme.
Une consultation du nouveau modèle de développement (NMD) est également programmée afin d’en ressortir les grandes orientations et prescriptions stratégiques qui pourraient être intégrées dans le futur PNE 2020-2050, notamment concernant le développement des eaux non conventionnelles et la tarification de l’eau.
De même, la mission inclut la consultation des résultats des études techniques des projets prévus par le projet du PNE notamment le projet d’interconnexion des bassins de Sebou, Bouregreg, Oum Er-Rbia et Tensift, le projet d’interconnexion des bassins côtiers méditerranéens et la Moulouya et l’aménagement du Bas Oum Er-Rbia.
La mouture actuelle du PNE sera ainsi réajustée à travers l’introduction de nouvelles recommandations et les propositions d’amélioration. La feuille de route devra renfermer également les différents scénarios pour le financement du secteur de l’eau, la tarification et détaillera les différents projets de dessalement de l’eau de mer, souligne le quotidien.
Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique au Maroc, la Banque mondiale table sur un ralentissement de la croissance à 1,3%, en raison des chocs déstabilisateurs externes, mais aussi la sécheresse et la pénurie d’eau qui devient un défi structurel.
Selon l’Institution de Bretton Woods, l’économie marocaine pourrait avoir plus de mal à se remettre des sécheresses à plus long terme, car la pénurie d’eau devient une condition plus permanente.
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