Rabat- Le gouverneur de la banque centrale marocaine se veut très confiant dans la reprise économique aussi bien au niveau national qu’international.
Intervenant à l’issue du Conseil d’administration de BAM, Abdellatif Jouahri, affirme qu’à l’échelle internationale, la croissance de l’Union européenne (UE), premier partenaire commercial du Maroc, et celle des Etats-Unis reprennent des couleurs.
Mais cette reprise économique ne se fait pas sans risques pour l’économie marocaine, comme le souligne Jouahri. Elle va certes revigorer la demande adressée au Maroc, mais elle agit aussi sur les prix des matières premières, le pétrole à leur tête. En raison de la reprise mondiale, de la hausse de la demande, le prix du Brent a atteint les 75 dollars ces derniers jours. Une moyenne de 65 dollars sur l’année est prévue, soit plus de 54% par rapport à 2020. Ce prix va monter encore en 2022 pour atteindre les 68,5 dollars le baril, selon Jouahri.
Cette hausse de la demande mondiale a également impacté le prix des matières alimentaires. « Ce qui se reflète d’ailleurs sur les taux d’inflation affichés un peu partout dans le monde qui sont montés par exemple à 3,5% aux USA », indique Jouahri. L’impact se fera aussi sentir au niveau de la facture énergétique du Maroc ou encore le budget de la compensation qui a déjà augmenté de 18% au cours des cinq premiers mois de l’année.
En dépit de cela, le gouverneur de l’institution monétaire maintient sa prévision de croissance de 5,3% en 2021, soit plus que les prévisions du HCP, du FMI, de la Banque mondiale et du gouvernement qui se situent entre 4 et 4,5%.