Fitch Ratings, l’agence de notation financière internationale, a confirmé la note de défaut d’émetteur en devises étrangères à long terme du Maroc à «BB+» avec perspective stable.

L’agence attribue cette notation à la stabilité macroéconomique reflétée par une inflation relativement faible et une volatilité faible du PIB avant la pandémie. Elle l’explique également par une part modérée de la dette en devises dans la dette totale et des réserves de liquidité externes relativement confortables.

Toutefois,  ces atouts sont contrebalancés, nuance l’agence, par de faibles indicateurs de développement et de gouvernance, une dette élevée et des déficits budgétaire et courant plus importants que les notations des pairs.

Ainsi, note Fitch Ratings dans sa dernière notation, le déficit budgétaire devrait être ramené à 6,3% du PIB en 2021, contre 7,7% en 2020 (hors produits des privatisations), la reprise économique ayant entraîné une solide consolidation des recettes.

Les dépenses actuelles restent élevées, relève-t-elle, en raison des dépenses de vaccination et d’autres soins de santé, ainsi que du début de l’expansion des services sociaux (0,4% du PIB cette année) dans le cadre de nouvelles initiatives lancées l’année dernière.

Fitch estime que le déficit budgétaire dépendra des dépenses liées au nouveau modèle de développement (NMD).

«Cependant, nous pensons que les nouveaux engagements de dépenses resteront inférieurs à l’objectif annuel de 4% du PIB d’ici 2025, car les autorités s’efforceront de continuer à réduire le déficit», note l’agence, estimant le coût du NMD en 2022 à environ 1,3% du PIB.

Fitch indique que les mesures prises pour améliorer les recettes fiscales, notamment l’élargissement de l’assiette, l’amélioration de l’administration fiscale et la réduction des transferts des entreprises publiques, ne couvriront que partiellement les dépenses du NDM.

© Copyright LaPresse