Malgré le taux de croissance annoncé à 5,2 %, le PIB par habitant, indicateur du niveau de vie des populations, dépassera à peine les taux d’avant la pandémie en raison de performances généralement médiocres en 2020 et 2021, indique le rapport. Dans les pays du Conseil de coopération du Golfe, le PIB par habitant, stimulé par la hausse des prix du pétrole, devrait augmenter de 4,5 % en 2022, mais ne retrouvera pas son niveau d’avant la pandémie avant 2023.
En revanche, en 2022, le PIB par habitant des pays exportateurs de pétrole à revenu intermédiaire devrait augmenter de 3,0 %, et de 2,4 % pour les pays importateurs de pétrole de la région, ce qui ne suffira pas à ramener les conditions de vie des populations à ce qu’elles étaient avant la pandémie. Dans l’ensemble, si ces prévisions se réalisent, 11 des 17 pays de la région MENA pourraient ne pas retrouver leur niveau d’avant la pandémie avant la fin de 2022.
Pour ajouter à l’incertitude liée à la pandémie, seul un tiers des pays à revenu intermédiaire de la région MENA ont des taux de vaccination plus élevés que d’autres pays de niveau de revenu comparable. En date du 4 avril 2022, avec une moyenne de 75,7 %, les pays du Golfe — à l’exception d’Oman qui affiche un taux de vaccination de 57,8 % — font nettement mieux que les autres pays dans la même catégorie de revenu. Mais des pays comme l’Algérie et l’Iraq n’ont vacciné qu’environ 13 à 17 % de leur population.
Le Yémen et la Syrie, quant à eux, présentent des taux de vaccination à un chiffre, les laissant ainsi plus exposés aux conséquences économiques et sanitaires de la pandémie de Covid-19 dans un futur proche.