L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont annoncé lundi distribuer plusieurs milliards de dollars d’aide financière à leurs populations pour faire face à l’inflation.
Dans le royaume saoudien, un décret royal “approuve l’allocation d’un soutien financier à hauteur de 20 milliards de riyals (5,1 milliards d’euros) pour faire face à la répercussion de la hausse mondiale des prix”, selon l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Environ la moitié de cette somme sera versée en liquide aux bénéficiaires des aides sociales, a-t-on précisé de même source.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a moins souffert de l’inflation que d’autres pays et a même profité de la flambée des prix de l’or noir depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
En avril, le Fonds monétaire international (FMI) avait prévu une hausse du PIB du royaume saoudien de 7,6% en 2022.
Mais malgré un contrôle strict des médias, des internautes se sont plaints de la hausse des prix, avec notamment sur Twitter des appels à boycotter des oeufs et une célèbre entreprise laitière.
L’indice des prix à la consommation a atteint 2,2% en mai, avec la nourriture et les boissons en hausse de 4,2% et les transports de 4%.
Autre pays pétrolier du Golfe, les Emirats arabes unis ont annoncé doubler l’enveloppe des aides consacrées aux familles les plus défavorisées, ce soutien ne concernant que les citoyens émiratis, soit 10% de la population.
Le programme d’aide aux familles à faibles revenus devrait passer de 14 à 28 milliards de dirhams (soit 7 milliards d’euros) sur ordre du président, cheikh Mohammed ben Zayed, selon l’agence de presse WAM, et toutes les aides existantes seront revues à la hausse.
Selon les dernières prévisions du FMI, l’inflation devrait atteindre 3,7% cette année, contre 0,2% en 2021.
Le pays, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole brut dans le monde, est l’un des seuls dans le Golfe à laisser les prix de l’essence suivre les cours internationaux.
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