L’indice FAO des prix des céréales a amorcé une baisse de 1,3% en novembre, le blé se repliant de 2,8% et le maïs de 1,7%, “en partie sous l’effet de la prolongation de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire”.
L’indice des prix des huiles végétales, à l’inverse, “a augmenté de 2,3% en novembre, mettant fin à sept mois consécutifs de baisse”, souligne la FAO, sous l’effet d’une hausse de l’huile de palme et du soja.
Par ailleurs, l’indice FAO des prix du sucre a rebondi de 5,2% en novembre. Les retards de récolte dans les principaux pays producteurs et l’abaissement du quota d’exportation en Inde suscitent des tensions et entraînent une recrudescence des achats.
L’organisation économique a une nouvelle fois abaissé vendredi ses perspectives de production céréalière mondiale: elle devrait se replier de 2% en 2022 comparé à l’année précédente, une réduction qui “reflète en partie les faibles perspectives de production de maïs en Ukraine”.
“45 pays, dont 33 en Afrique, neuf en Asie, deux en Amérique latine et dans les Caraïbes et un en Europe ont besoin d’une aide alimentaire extérieure pour faire face aux conflits, aux évènements météorologiques extrêmes et à l’inflation galopante”, rappelle aussi la FAO vendredi.
L’ONU a lancé jeudi un appel de fonds record pour 2023 et réclamé 51,5 milliards de dollars pour répondre à l’aggravation des besoins humanitaires. Ils ont été dopés ces derniers mois par le conflit en Ukraine et par les effets du changement climatique, qui est à l’origine d’une sécheresse dramatique dans la Corne de l’Afrique.
Pour “sauver la vie et préserver les moyens de subsistance des personnes les plus exposées à l’insécurité alimentaire aiguë”, la FAO aura besoin de 1,9 milliard de dollars l’an prochain, une somme qui devrait permettre de fournir une assistance “vitale” à 48 millions de personnes.