La police a utilisé des gaz lacrymogènes vendredi pour disperser des manifestants à Lagos, où des entreprises ont été fermées et des routes bloquées pour protester contre la pénurie de billets, selon la police et des habitants.

Ces nouvelles violences interviennent à quelques jours de l’élection présidentielle du 25 février, dans un pays où les habitants sont déjà en proie à des pénuries fréquentes de carburant et à une insécurité rampante.

Ces trois dernières semaines, des émeutes ont éclaté dans plusieurs grandes villes du pays, des habitants en colère vandalisant des agences bancaires et distributeurs automatiques de billets pour protester contre l’absence d’argent liquide. M. Buhari, dans une émission diffusée jeudi, a cherché à limiter les effets de la pénurie en permettant aux anciens billets de 200 nairas de circuler jusqu’au 10 avril.

Ce manque d’argent liquide depuis que la Banque centrale du Nigeria (CBN) a commencé à échanger les anciens billets de la monnaie locale contre de nouveaux billets. Vendredi, les commerçants, les marchés, les transporteurs et les stations-service de Lagos ont commencé à rejeter les anciens billets, déclenchant des émeutes dans certaines parties de la capitale commerciale de plus de 20 millions d’habitants.

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