La Banque européenne d'investissement (BEI) a injecté plus de 381 millions d'euros dans l'économie marocaine en 2022, a indiqué, mercredi à Rabat, le vice-président de la Banque, Ricardo Mourinho Félix.
S’exprimant lors d’une conférence de presse consacrée à l’activité de la BEI au Maroc, Félix a fait savoir que 50% de ce montant a été dédié à des projets structurants dans les domaines de l’environnement, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, notant que ce doublement du volume des décaissements en 2022 par rapport à 2021 témoigne de l’engagement de la BEI en faveur du développement durable et de la transition énergétique.
A cet égard, il a souligné que cela contribue à renforcer l’indépendance énergétique du Maroc, réduire les émissions de gaz à effet de serre et soutenir l’essor d’une économie plus verte et plus durable.
Par ailleurs, Félix a mis en avant l’importante mobilisation de la Banque au cours des cinq dernières années, avec un total de 2,5 milliards d’euros pour accompagner le développement du Royaume et soutenir le tissu économique et financier.
Dans ce sens, il a affirmé que ce volume fait du Maroc le deuxième pays bénéficiaire du soutien de la Banque dans la région du sud de la Méditerranée, ajoutant que depuis 2017, la BEI a ainsi dédié environ 40% de ses financements aux petites et moyennes entreprises (PME) et à l’industrie, 20% aux énergies renouvelables, 19% au transport durable et 16% à la santé et l’éducation.
Revenant sur les activités de la Banque au Maroc en 2022, il a précisé que la BEI a financé l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) avec un prêt de 200 millions d’euros, notant qu’il s’agit du premier projet signé dans le cadre du Partenariat Vert avec le Royaume du Maroc.
Cet engagement financier important vise à soutenir la transition vers une mobilité durable sobre en carbone, tout en favorisant un meilleur équilibre territorial en termes d’accès aux services ferroviaires.
La Banque a également donné le coup d’envoi, en octobre 2022, du programme pour la compétitivité et le commerce “Trade and Competitiveness Programme”, développé par la BEI avec le soutien financier de l’Union européenne (UE), à travers une garantie de 8 millions d’euros à la Banque Centrale Populaire (BCP).
Cette garantie permettra le financement d’un volume d’investissement de l’ordre de 50 millions d’euros pour les PME marocaines exportatrices en permettant à la BCP de prendre plus de risques.
La BEI apportera toute son expertise technique et financière en matière de décarbonation, de productivité et de numérisation dans une optique de renforcement des chaînes de valeur avec l’UE, a-t-il assuré.
De plus, Félix a mis l’accent sur le programme de construction de 150 écoles communautaires en zone rurale qui a bénéficié en 2022 d’un don d’investissement de 14 millions d’euros de l’UE au titre de la plateforme d’investissement pour le voisinage, mise en œuvre par la BEI, pour accompagner le projet.
Pour ce qui est des perspectives de l’année 2023, il a fait part de la disposition de la BEI à continuer de financer les projets d’investissements qui permettent d’améliorer les conditions de vie des Marocains, de créer des emplois et de réduire l’impact environnemental et le coût énergétique pour le pays.
D’autre part, le vice-président de la BEI au Maroc a relevé que la mise en œuvre des projets au Maroc dans tous les secteurs d’activité de la Banque a été accélérée, soulignant l’importance du travail étroit avec les partenaires sur le terrain pour mettre à disposition les ressources financières et humaines et ainsi appuyer encore plus fortement le développement du Royaume.
Évoquant “BEI Monde”, Félix a expliqué qu’il s’agit de la nouvelle branche de la BEI dédiée au développement. “Nous allons renforcer encore plus nos partenariats locaux, régionaux et internationaux afin de soutenir des projets à fort impact économique et social au bénéfice de tous les Marocains”, a-t-il dit.
La BEI est un partenaire privilégié du Maroc depuis plus de 40 ans. Elle finance le développement et la mise en œuvre de projets clés dans des secteurs essentiels de l’économie marocaine tels que le soutien aux entreprises, l’agriculture, l’eau et l’assainissement, l’éducation, la santé, le transport ou encore les énergies renouvelables.
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