Rome, 26 juillet (LaPresse) – « Chaque jour, je vois des flots de gens arriver en ville, mais sans but, ils se déplacent d'un endroit à l'autre, souvent guidés par des voyagistes, montent dans des gondoles, prennent des taxis, courent dans tous les sens, mais personne n'achète rien ». C'est ce que dénonce Setrak Tokatzian, président de l'association Piazza San Marco de Venise, dans une interview accordée au Corriere del Veneto. « Personnellement, je pense qu'il faudrait au moins fixer un seuil pour les autocars et, j'ajouterais, faire payer 100 euros par personne à ces gens. Il y a des marées humaines avec des bracelets blancs qui arrivent des campings. Ces gens ne savent même pas ce qu'est la culture, ça se voit à leur arrivée, ils ne savent même pas où ils sont et ils repartent sans rien acheter. À l'inverse, il y a de plus en plus de clandestins qui gagnent de l'argent sous nos yeux et de manière illégale. C'est mon combat quotidien. Je suis désolé de le dire, mais ce tourisme est obscène. Il y a une explosion totale d'overtourisme jamais vue auparavant, avec un type de personnes qui errent sans entrer dans les magasins et sans même savoir où elles se trouvent ».
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