Rome, 30 juillet (LaPresse) – « L’introduction par les États-Unis de droits de douane de 15 % sur les produits agroalimentaires italiens risque de faire perdre plus d’un milliard d’euros au secteur, freinant une croissance continue qui a fait du Made in Italy alimentaire un symbole de qualité à l’étranger. »
C’est ce qui ressort d’une analyse de Coldiretti basée sur des données du Centre d’études Divulga, qui met en évidence la vulnérabilité de nos filières face à la nouvelle politique commerciale américaine.
« La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se révèle totalement inadéquate pour le poste qu’elle occupe », a déclaré le président de Coldiretti, Ettore Prandini. « Après avoir déjà durement frappé le monde agricole avec des coupes sans précédent à la PAC, nous assistons aujourd’hui à un nouveau dommage causé par une gestion improvisée et faible du dialogue commercial avec les États-Unis. L’accord signé avec Washington est clairement plus avantageux pour l’économie américaine que pour l’économie européenne », a-t-il poursuivi.
« On constate même que le document de base de l’accord ne correspond pas à celui des États-Unis, une situation qui porte atteinte à la crédibilité même de l’Europe. Von der Leyen a une nouvelle fois manqué l’objectif de défendre la production européenne, le travail des agriculteurs et la souveraineté alimentaire de l’Union. Ce ne sera pas seulement l’agriculture qui paiera le prix de cette politique passive, mais tout le système productif européen. Il faut une réaction ferme pour obtenir l’exclusion des produits agroalimentaires d’excellence de la liste des droits de douane et garantir un soutien économique aux filières les plus touchées. Le gouvernement italien a raison de faire pression en ce sens, afin de protéger un secteur stratégique comme l’agriculture. »

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