Milan, 12 août (LaPresse) – « Le gouvernement de Giorgia Meloni envisage des mesures visant à limiter les participations des investisseurs chinois dans des entreprises clés afin d'éviter d'éventuelles tensions avec les États-Unis ». C'est ce que rapporte Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, selon lesquelles l'initiative italienne concernerait « des entreprises considérées comme stratégiques, tant privées que contrôlées par l'État ». L'un des exemples les plus significatifs, explique-t-on, est Pirelli, dont la société publique chinoise Sinochem International détient 37 %. La participation de Sinochem dans Pirelli a déjà fait l'objet d'une restriction potentielle des ventes aux États-Unis en raison de son appartenance chinoise, le gouvernement ayant cherché à limiter le rôle de gouvernance de l'investisseur. « Pirelli n'est que le cas le plus extrême parmi ceux auxquels le gouvernement italien doit faire face », explique Bloomberg, qui souhaite également évincer les investisseurs chinois de Cdp Reti, selon d'autres sources proches du dossier. L'entreprise, qui détient des participations majoritaires dans les réseaux énergétiques italiens, est détenue à 35 % par une filiale de la State Grid Corporation of China, qui compte deux administrateurs au sein du conseil d'administration capables d'influencer le processus décisionnel, selon les mêmes sources.
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