Rome, 14 octobre (LaPresse) – « En Italie, la pauvreté liée au logement est la plus alarmante, l’augmentation des expulsions dans tout le pays est dramatique. » C’est ce qu’a déclaré Massimiliano Signifredi de la communauté de Sant’Egidio à LaPresse, en commentant les données Istat sur la pauvreté. « Nous savons à quel point la pauvreté est liée à l’absence de logement. Dans les grandes villes, nous constatons un nombre trop élevé de personnes sans domicile; les données Istat comptent environ 96 000 sans-abri sur le territoire national, principalement concentrés dans les grandes villes », poursuit-il.
« Il est inacceptable que dans des villes comme Rome, Milan ou Trévise au Nord, il y ait tant de situations qui pourraient être prises en charge avec des logements temporaires et des accueils de nuit », explique Signifredi. « Avec le soutien de la communauté, nous avons réussi à créer des logements en colocation, où plusieurs personnes vivent ensemble dans le même logement et partagent les dépenses, vivant mieux car en restant chez elles, elles peuvent affronter les frais quotidiens en mettant en commun leurs ressources limitées. »
« Chaque année, lorsque nous présentons nos données sur la pauvreté et la solidarité, généralement en décembre avant Noël, nous formulons des demandes plus précises aux institutions. L’année dernière, en vue de l’année jubilaire, nous avons justement abordé le thème de l’urgence du logement et des expulsions parce qu’il semblait que cette question n’avait pas été suffisamment traitée. Des ressources étaient disponibles pour embellir nos villes, en particulier Rome, avec les fonds du PNRR, et nous avons demandé d’élargir l’offre. Quelques progrès ont été faits, du moins dans la commune de Rome, où récemment des maisons ouvertes uniquement la nuit pour les sans-abri ont été créées. »

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