Les travaux de la 31ème assemblée générale (AG) annuelle de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), ont pris fin  jeudi à Marrakech.

Cette AG de la BERD, qui a eu lieu du 10 au 12 mai à Marrakech, a été une occasion de débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit.

Tenue dans un contexte particulier marqué par les répercussions néfastes de la crise sanitaire sur la croissance mondiale couplées à un conflit entre la Russie et l’Ukraine qui pèse lourdement sur les perspectives de reprise économique, cette assemblée a permis des échanges et des débats fructueux sur les orientations actuelles et futures de la BERD ainsi que sur son approche de soutien aux pays membres, évoluant dans un environnement en turbulence.

Cette édition n’a pas manqué de jeter la lumière sur les progrès réalisés par le Royaume dans divers domaines, qui lui ont valu une position particulière au niveau de la région Sud et Est de la Méditerranée (SEMED), où le Royaume offre le meilleur environnement des affaires, grâce à une stabilité réglementaire, des politiques industrielles volontaristes et une logistique performante.

L’expertise du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables a été également mis en avant lors de cette Assemblée, qui accordait un intérêt particulier aux enjeux climatiques et à la transition verte, comme en témoigne le niveau de financement mobilisé par la BERD pour faire face aux effets du changement climatique dans l’ensemble de ses pays d’opérations.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a également pris part à cette manifestation d’envergure, a indiqué que cette assemblée, qui se déroule dans un contexte international sans précédent est une occasion de concertation et de dialogue sur les répercussions économiques et sociales des défis actuels et une plateforme de réflexion sur les perspectives d’avenir.

Il a souligné, ainsi, la nécessité d’unir les efforts des différents acteurs internationaux, dans un esprit de responsabilité partagée, à même de trouver des solutions à cette crise et atténuer ses effets sur les économies, notamment, sur les pays à revenus moyens et faibles et les pays en développement, pâtissant d’un déséquilibre entre l’offre et la demande de matières premières importées.

L’AG de la BERD a été également une occasion de conclure plusieurs partenariats, notamment le mémorandum d’entente (MoU) scellé entre le ministère de l’Économie et des finances et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) visant à consolider les relations de coopération entre les deux parties et l’accord de coopération conclu entre la BERD et Bank of Africa pour un cadre de finance durable, outre l’accord d’un prêt de 40 millions d’euros à l’Agence Nationale des Ports (ANP).

Une série d’entretiens bilatéraux ont eu lieu également en marge des travaux de l’AG, réunissant des responsables marocains avec leurs homologues étrangers, dans l’objectif d’examiner les moyens à même de renforcer la coopération dans divers domaines.

En parallèle avec son assemblée générale, la BERD a tenu son forum d’affaires qui se veut une plateforme idoine pour explorer les opportunités d’investissement et nouer des liens durables d’affaires. Les panels du Business Forum se sont penché quant à eux, sur la numérisation, la durabilité et la transition vers une économie verte, la mobilisation des capitaux privés, l’égalité et l’inclusion, aux côtés d’autres thèmes d’actualité.

La BERD opère dans 38 économies, de l’Europe centrale à l’Asie centrale et à la Méditerranée méridionale et orientale, y compris l’Afrique du Nord. Elle envisage d’étendre son champ d’action géographique à l’Afrique subsaharienne et à l’Irak.

Le Maroc est un membre fondateur de la BERD. À ce jour, la BERD a investi plus de 3,2 milliards d’euros dans le Royaume à travers 83 projets.

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