La capitale de la Tunisie connaît depuis plusieurs jours de fortes perturbations de l’approvisionnement en carburants, qui épargnent le reste du pays mais provoquent des craintes de pénurie, même si les autorités assurent qu’il n’y a pas de ruptures de stock.

Des files d’attentes, atteignant des centaines de mètres de long, se sont formées jeudi devant plusieurs stations-service de Tunis, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Il est vrai qu’il y a des problèmes d’approvisionnement par bateau… mais le produit est disponible », a déclaré la ministre de l’Energie, Neila Nouira Gongi, évoquant des « difficultés financières » pour l’importation de carburant.

« Avant les fournisseurs nous donnaient un mois ou deux pour régler nos factures, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les fournisseurs ne déchargent pas leur cargaison tant que les précédentes n’ont pas été payées », a expliqué la ministre.

La Tunisie, étranglée par une dette supérieure à 100% de son PIB et incapable d’emprunter sur les marchés internationaux, est en négociation avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt d’environ deux milliards de dollars

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